Pourquoi les pages Facebook gratuites sont en fait payantes ? Payantes voire même très chères pour les marques. Je vais aller droit au but : aujourd’hui soit vous êtes une entreprise disposant d’une page Facebook de marque avec une belle communauté, alors il serait bon de penser à diversifier votre présence sur d’autres plateformes telles Linkedin ou Twitter en faisant migrer une partie de vos abonnés. Soit vous n’avez pas encore de page Facebook. Dans ce cas, si être sur Facebook reste nécessaire pour des raisons de visibilité (comme être sur les Pages Jaunes finalement) ou encore de référencement (le social devient un paramètre important dans le ranking des moteurs de recherche), la question à vous poser sera celle des objectifs et du budget à investir. Pourquoi ? C’est la suite de l’article et je vous conseille d’en prendre connaissance avant d’investir Facebook.
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L’edgerank de Facebook
Pour comprendre, il faut reprendre les évolutions des pages Facebook depuis trois ans. A cette époque, je gérais plusieurs communautés entre 10 000 et 100 000 fans. La moindre vidéo ou photo recueillait sans trop d’efforts plusieurs milliers de « likes » et de partages. 100% de mes fans recevaient la news.
Ma page leader grossissait d’environ 100 fans par jour. Nous avons même eu des pointes à 5000 fans gagnés en une journée. Sans publicité. Uniquement par la viralité des publications. Facebook nous poussait même gratuitement en colonne droite car nous proposions du contenu de qualité.
Les pages Facebook ont fleuri. Toutes les marques voulaient leur page et gagner des fans afin de profiter de ce formidable bouche à oreille. Facebook a donc mis en place toute une gamme de formats publicitaires pour éviter le travail que nous avions fait sur nos pages et gagner des milliers de fans artificiellement.
Avec la multiplication du nombre de pages, les utilisateurs ont commencé à être exposés à de plus en plus de messages promotionnels sans réel intérêt pour les utilisateurs.
La moitié des « fans » de la page « Coca Cola » voulaient pour la plupart signifier qu’ils « aimaient » le Coca mais pas forcément s’abonner à une newsletter quotidienne apparaissant sur leur wall. La bouche en coeur, Facebook est arrivé avec la solution : l’edgerank.
L’algorithme de Facebook
L’edgerank c’est un algorithme qui permet d’afficher les publications de marques qui sont censées vous intéresser en se basant sur votre affinité avec la page (est-ce que vous likez, commentez, partagez leurs posts souvent ?) et le degré d’interaction sur la publication elle-même (un post avec 100 « J’aime » en quelques minutes aura plus de chances de vous être proposé qu’une publication tombant à plat).
Cela signifie donc que le nombre d’interactions a commencé avec l’introduction du edgerank à conditionner l’audience du post (entre 5% et 10% grand maximum de la base de fan étant touché par chaque post).
Cet algorithme est d’ailleurs celui-là même qui sélectionne les posts qu’il vous est donné de voir dans le flux d’actualité de votre profil personnel.
Vous n’avez jamais remarqué que des connaissances avec qui vous interagissez peu ou jamais réapparaissent lors de la naissance d’un enfant ou d’un mariage (et donc d’une photo avec des dizaines de commentaires).
Allez donc voir le profil de cet ami et vous verrez qu’il n’a pas arrêté de vivre. Seulement, de nombreuses publications vous auront été cachées. La même chose a été mise en place pour les pages de marques.
Dans l’idée, l’edgerank est plutôt une bonne chose puisqu’il permet d’éviter le spam et incite les marques à miser sur la qualité des contenus postés pour générer de l’interaction plutôt que de relayer leurs communiqués de presse qui n’intéressent personne.
En réalité, l’algorithme a été tellement poussé qu’aujourd’hui seules les photos fonctionnent car elles nécessitent un minimum de réflexion avant de générer un like ou un commentaire.
Oubliez les vidéos, trop longues à visionner, elles génèrent moins d’interactions dès les premières minutes, ont moins d’impact que le visuel et donc récoltent des audiences plus restreintes.
Lorsqu’un post essaye de générer du trafic hors de Facebook, même pénalité car la majorité des visiteurs ne likent pas la publication avant de partir vers le lien externe. Les écarts sont énormes.
Notre page a aujourd’hui 400 000 membres (elle a bien grossi depuis). Quand nous publions, un post peut recueillir 50 likes et toucher 5000 fans seulement ou bien atteindre 3500 likes et toucher une audience de 120 000 utilisateurs.
L’exemple est clair avec la page Sephora : cet exemple de post montrant comment une page de 4 Millions de fans peut ne recueillir que 500 likes. Je trouve triste qu’un excellent article du Monde, peu liké naturellement car sérieux et informatif, ait moins d’audience qu’une image de chat ou de Star Wars.
Des pages Facebook pas si gratuites que cela
EDIT Janvier 2014 : le titre aurait pu être « Des pages Facebook payantes »
Cette tendance a un véritable impact sur les journaux eux-mêmes qui sont obligés de s’adapter à cette information facile à digérer et à partager au détriment des informations de fond. Les marques elles-mêmes sont désormais contraintes de poster des images qui « buzzent » : du choquant, du gadget, du viral, du geek et rarement de la qualité au final. Rarement aussi des informations réellement en lien avec la marque d’ailleurs.
Et surtout, le edgerank a permis à Facebook d’imposer l’idée que pour toucher 100% de ses fans, il fallait passer par des Facebook Ads. Brillant. Après avoir payé pour acquérir des fans il faut maintenant désormais également payer pour pousser loin vos contenus.
Depuis quelques semaines, j’ai assisté à une baisse globale de l’audience de mes pages. Mes publications malgré de forts taux de likes et des images censées générer beaucoup d’interaction, ont commencé à ne plus être proposé à 100 000 – 150 000 mais à 40 000 à 60 000 fans (EDIT Janvier 2014 : on est plutôt aujourd’hui autour de 12 000 de reach). Plus grave, les publications ont perdu toute leur audience virale alors que c’était il y a un mois le moteur de l’accroissement en fans de mes pages.
J’ai cru un moment avoir rêvé mais le phénomène est général. (voir Facebook a bien limité à nouveau l’audience des posts). Donc la boucle est bouclée, l’introduction en Bourse pousse Facebook à monétiser de plus en plus ses pages fans. Il est donc désormais impossible de créer et de faire croître une page sans passer par un budget conséquent d’acquisition (entre 0,50 ct et 2 euros le fans quand même selon les secteurs). En dessous de 20 à 30 000 fans, peu d’effets de viralité sont observables (EDIT Janvier 2014 : rectification, aujourd’hui l’effet viral est quasiment nul et j’assiste à une érosion de mes pages, les nouveaux fans ne compensant plus les fans qui se désabonnent) donc il faut assez vite atteindre cette taille critique pour une réelle efficacité. Puis prévoir un budget donc pour pousser vos posts les plus importants.
Si en fidélisation avec par exemple l’intégration d’une « Like Box » sur votre site, les pages Facebook sont toujours un bon moyen de réunir dans un même endroit vos clients pour communiquer et interagir avec eux, étant donné le coût en temps d’un vrai community management quotidien, sous la barre des 10 000 fans, cela n’a pas vraiment de sens de s’investir autant.
Bref, pour être sur Facebook avec une réelle efficacité, il faut le faire à fond.
Et là cela n’a rien de gratuit. Sinon pour info, il y a Google+ qui n’impose quasiment aucune restrictions ;) (un peu le Facebook d’il y a deux ans).
Consultez le tutoriel pour connaître le coût d’une page Facebook pour une entreprise
Consultez le tutoriel pour développer le nombre de fans de vos pages Facebook